Nos Histoires

Le Clos au quotidien avec Angèle

Angèle est responsable du dressage de nos chevaux. Elle vit au quotidien de ses passions, la Nature et les chevaux, et instaure une harmonie peu commune au sein de notre équipe des vignes.


Qu'avez-vous fait avant de rejoindre le Château de Pommard ?

J'étais cavalière professionnelle en Irlande pendant plusieurs années. À mon retour en France, je me suis inscrite dans une école des vins en Touraine puis j'ai travaillé deux ans dans les vignes dans la même région, avant de rejoindre l'équipe du Château.


Parlez-nous de votre rôle au Château de Pommard ? À quoi ressemble une journée type ?

Ma mission principale consiste à m'occuper des chevaux de trait qui travaillent avec nous. Je m'assure de leur bien-être, de leur bonne santé et je les accompagne dans leur travail au sein des vignes. Le matin, je vais les chercher dans le pré, je les nourris et vérifie qu'ils vont tous bien avant de les emmener dans le Clos. Je passe la journée avec eux pour travailler le sol, puis je les ramène au pré et les nourris à nouveau. Je m'occupe également du dressage de nos deux nouveaux chevaux, Idole et Calinette.


Pourquoi la parcelle Chantrerie est-elle particulière à vos yeux ?

La parcelle Chantrerie est celle que j'aime le plus travailler à cheval. Elle est légèrement en coteau et ses sols riches en argiles sont particulièrement souples à travailler avec la charrue. La parcelle est divisée entre des vignes jeunes et des vignes plus âgées -80 ans pour certaines !-. C'est intéressant de constater l'évolution de la vigne sur un même terroir au fil du temps.


Retrouvez-vous ces particularités dans le vin en lui-même ?

Le vin produit par Chantrerie est marqué par des arômes fruités et floraux. C'est un vin plutôt féminin, surtout pour un Pommard. Il est à la fois vif et énergique, à l'image du travail demandé dans les vignes, en particulier le 2019 qui est tout simplement exceptionnel.


Pourquoi votre rôle est-il essentiel dans le fonctionnement du Château de Pommard ?

En biodynamie, on accorde beaucoup d'importance aux énergies et aux intentions. À travers les chevaux et leur bien-être, on insuffle cette énergie dans les vignes et le raisin. C'est cette même vibration qu'on retrouve à la dégustation dans le produit fini, à savoir le vin. J'ajouterais que les chevaux sont des animaux qui fédèrent. Ils contribuent à installer un climat de confiance dont profite toute l'équipe des vignes. Nous travaillons souvent tous en même temps dans la même parcelle et les chevaux imposent un rythme paisible. Il existe une vraie communion entre la Nature, l'animal et l'humain qu'on ne retrouve que dans les vignes.


Pourquoi est-ce si important pour vous de travailler en harmonie avec la Nature ?

J'ai toujours été sensible aux problématiques écologiques et environnementales. Pour moi, travailler avec les chevaux c'est répondre en partie à certaines de ces problématiques. Je pourrais difficilement faire autre chose. Je trouve cela magique d'être à l'origine du produit fini. C'est d'autant plus passionnant quand on fait partie d'un projet comme celui mené par le Château, qui cherche à faire mieux et à aller plus loin dans les initiatives agro-écologiques.


En quoi votre rôle est-il crucial dans ce projet de transformation majeur qu'entreprend le Château de Pommard ?Comment allez-vous contribuer à ce projet ?

Je trouve que le travail avec l'énergie animale est symbolique de l'ensemble du projet. C'est une vraie collaboration avec la Nature, à travers les chevaux. On se tourne dès aujourd'hui vers des initiatives guidées par la biodynamie et l'agriculture régénératrice. Il existe des nouveaux modèles de culture intéressants. Nous essayons également des prototypes d'outils plus respectueux de nos sols tout en réfléchissant à un nouveau mode de fonctionnement pour y laisser le plus de vie possible.