Pour la deuxième année consécutive, un troupeau d’une dizaine de brebis gambade entre nos rangs pendant l’hiver. Cette symbiose entre pastoralisme et viticulture suscite curiosité et intérêt de la part de nos visiteurs. Mais quelles sont nos raisons derrière cette cohabitation insolite ?
Une approche respectueuse de l’environnement
Au Château de Pommard, nous avons une équipe un peu particulière. Depuis deux ans, nous accueillons des agnelles et brebis qui foulent nos terres de novembre à mars. Derrière cette initiative amusante se cachent des raisons sérieuses, mêlant respect de l'environnement, qualité du terroir et préservation de la biodiversité.
Jean-Rémi, Chef de Culture, nous explique : “Les moutons permettent de tondre l’herbe de manière douce, tout en facilitant la reprise des travaux du sol”. C’est donc une solution écologique pour limiter notre dépendance aux engins mécaniques, dans notre quête perpétuelle de réduire notre empreinte carbone.
Ces collègues particuliers permettent également d’enrichir le sol de matière organique. Jean-Rémi ajoute : “Si la matière organique est déjà présente dans la vigne, elle est transformée par l'animal et sera ainsi plus facilement assimilée par le sol.”
En plus de leurs bienfaits sur les sols et la vigne, nos moutons sont bénéfiques pour notre équipe et nos clients qui aiment les animaux. Lors des dégustations, vous pouvez facilement les observer s’amuser et courir entre les rangs.
Travailler en harmonie avec la Nature
Si Jean-Rémi a introduit le vitipastoralisme dès son arrivée en 2022 au Château de Pommard, c’est parce qu’il est convaincu des effets positifs de cette pratique au niveau des vignes.
“Ajouter la présence d’animaux dans notre vignoble permet la symbiose nature et culture. Je suis persuadé que les vignes le ressentent, et que cela leur apporte de bonnes énergies,” déclare-t-il.
Nos moutons sont des croisés Charolais, une espèce locale habituée au climat et à la végétation.
Collaborer avec les acteurs locaux
Nous travaillons avec un berger local qui cherche des pâtures pour l’hiver. Ainsi, nous lui prêtons notre Clos en délimitant une parcelle spécifique, qui change chaque année, dans laquelle ses brebis galoperont. Nous les accueillons à l’automne, une fois que les feuilles sont tombées. Lors du débourrement, ce petit troupeau retourne au pré avant qu’il ne s’intéresse de trop près à notre future récolte.
Avec le printemps qui s’est installé, nos brebis viennent tout juste de quitter le Clos. Si les voir s’amuser entre les rangs nous manquera ces prochains mois, nous nous réjouissons de les accueillir à nouveau en novembre prochain !