Nos Histoires

Notre terroir raconte notre histoire

Chacun des superbes terroirs du Clos Marey-Monge ; Simone, Chantrerie, Grand Champs, Les PaulesÉmilie, 75 Rangs et Micault reposent sur des sols remarquables par leur composition en argiles, oxydes de fer, calcaire, avec une proportion de sables, limons et argiles qui leur donne une fertilité incomparable. Nos 200 000 pieds de vigne puisent dans ces sols la diversité et la force qu’elles requièrent pour sublimer le terroir en un vin aux qualités exquises. Mais le terroir ne se limite pas au sol sur lequel nous marchons, c’est plus, bien plus que cela.

LE LIEU IDÉAL POUR UN VIN : TOUT EST PARFAIT ! 

Cette région que nous connaissons (et aimons !) aujourd’hui s’est construite peu à peu, au cours d’une très longue et ancienne histoire. La Bourgogne commence de se former il y a plus de 160 millions d’années, dans un paysage de mer tropicale, chaude, peu profonde, avec le dépôt des sables et des vases à l’origine des roches constitutives de nos sous-sols argilo-calcaires. Une grande rupture de l’écorce terrestre, il y a 30 millions d’années environ, a entraîné la fracturation des roches calcaires, et a permis la formation d’un étroit coteau long de soixante kilomètres, orienté plein est, au soleil levant, vers l’orient : la Côte.

Ces pentes optimales, parfaitement exposées aux rayons du soleil favorisent le drainage naturel de l’eau, la longue durée de l’ensoleillement quotidien, les températures plus clémentes en hiver, mettant la vigne à l’abri du gel, mais aussi la lumière et la chaleur du soleil estival qui favorisent la bonne maturité des raisins. Les baies produisent un jus concentré, avec des arômes intenses et complexes.

À la chute de l’empire romain (476), les ordres monastiques, bénédictins, puis clunisiens, et cisterciens vont peu à peu recevoir en donations les parcelles de vigne, et simultanément intensifier la culture de la vigne et développer les techniques à la vigne et en cave. À la Révolution Française (1789), les biens de la noblesse et du clergé sont confisqués et vendus aux Français. Le morcèlement du vignoble est initié.

Depuis plus de 200 ans, l’extraordinaire palette des terroirs bourguignons est révélée, avec les nuances chatoyantes apportées par le talent de chaque vigneron.


Exposé au soleil : Le soleil se couche sur le Clos Marey-Monge de manière spectaculaire chaque jour

LE BERCEAU DU TERROIR 

Le mot « terroir » existe depuis le XVIe siècle.

Ce n’est qu’en 1831, grâce au Dr Denis Morelot, qu’il y eut la première vraie étude sur les vins de la Côte d’Or. Propriétaire terrien fortuné de Bourgogne, répondit à une question apparemment sans réponse. En fait, il ne comprenait pas pourquoi, si tous les vins de Bourgogne étaient fabriqués de la même manière à partir des même ingrédients de la terre ; il y avait de telles différences en termes de qualité, de saveur, d’arôme et de texture ? Les travaux de Morelot furent publiés dans son ouvrage Statistique de la Vigne de la Côte-d’Or. Le livre fut l’inspiration du Dr Jules Lavalle ; qui l’explora et en étendit la portée dans ses travaux vénérés sur le terroir en 1855.

C’est Guillaume Stanislas Marey-Monge, l’aîné de Nicolas-Joseph et Émilie, qui était chez lui lorsque le Dr Jules Lavalle frappa à la porte pour analyser les sols des vignobles. Sa publication attribua la certification de première cuvée au Clos Marey-Monge. Bien que cette classification fut plus tard, en 2009, considérée comme légèrement inexacte ; le Clos Marey-Monge dispose en fait de deux parcelles possédant des sols similaires à deux Grand Crus de la Côte de Nuits ; Lavalle avait mis en lumière la signification particulière de notre vignoble de 20 hectares (la taille de 25 terrains de foot), le plus grand monopole de Bourgogne.


200 000 vignes : Au Clos Marey-Monge, chaque vigne déploie ses racines dans différents sols

LE SOUS-SOL DU CLOS MAREY-MONGE

Le sol du Clos Marey-Monge est constitué principalement d’argiles et de calcaire. C’est de ce calcaire que les racines de nos 200 000 vignes obtiennent l’élégance caractéristique de nos vins, ainsi que la complexité de leurs arômes et la richesse de leurs saveurs.

Symbiose du raisin, du sol, du climat, de l’emplacement du vignoble et de la main de l’homme, le terroir est le composant qui offre à tous les raisins de toutes les vignes leurs caractéristiques et leur personnalité particulières. Ces caractéristiques uniques se transfèrent alors, bien évidemment, dans le vin.

On dit que, dans chaque verre de vin, on peut non seulement goûter aux saveurs et aux arômes du vin ; mais aussi à la géographie, la géologie et l’histoire de la terre, l’archéologie, les traditions, le savoir-faire du viticulteur, la généalogie, le comportement ancestral, la météorologie, l’œnologie, l’histoire locale, le temps, la viticulture, la toponymie, la biodiversité… Tout cela s’associe pour créer le concept de terroir, ce « sens du lieu ».


Fabriqué en pierre : Le Château Micault est constuit en Pierre de Chassagne, un calcaire beige rosé, extrait d’une carrière proche du village de Chassagne-Montrachet. 

NOTRE PROPRE CÔNE ALLUVIAL

La situation du Clos Marey-Monge au débouché d’une vallée qui incise le coteau viticole lui confère un avantage supplémentaire : la présence dans son sous-sol d’alluvions grossières puis fines mises en place au cours de l’ère Quaternaire, formant un cône étalé au pied du versant. Ces dépôts connus sous le nom de cône de déjection ou cône alluvial sont meubles ; les plus grossiers sont très drainant et faciles à explorer par les racines de la vigne. Les arômes de fruit rouge se développent à l’envi dans les vins issus de ces terroirs.

 


Cône de déjection : Notre cône alluvial (en jaune dessous et gris dessus) repose sous le Clos Marey-Monge

UN MICRO-CLIMAT PROPICE 

La Bourgogne viticole est située à la confluence du climat océanique avec ses hivers doux et ses pluies abondantes toutes l’année, continental avec ses hivers rigoureux, et méditerranéen avec ses faibles précipitations et ses températures douces. Selon les années, les influences de chacun de ces climats sont plus ou moins marquées, et marquent de leur empreinte le millésime. C’est la raison pour laquelle nous expliquons toujours à nos visiteurs que « chaque millésime raconte sa propre histoire ».

Le mur d’enceinte qui délimite le Clos Marey-Monge joue un rôle essentiel notamment à l’Ouest, en bloquant les circulations d’air frais en provenance de la vallée de l’Avant-Dheune. Le « climat » Marey-Monge, au sens local de lieu-dit (classé depuis 2015 au patrimoine mondial de l’UNESCO) bénéficie ainsi par ses subtiles variations de températures et circulations d’air d’un microclimat propice à la culture d’une vigne plus saine et plus mûre.

UN MUR QUI NOUS UNIT

De 2 000 mètres de longueur et 2 mètres de hauteur ; le mur du Clos du Château de Pommard fut construit en 1812 par les habitants de Pommard. Indissociable du paysage viticole de la Bourgogne, notre vieux mur en pierre contribue à la structuration du parcellaire viticole, en en soulignant les contours.

Indispensable pour limiter les dommages causés par les animaux, le mur du Clos Marey-Monge joue pleinement son rôle de clôture, mais il constitue également une barrière efficace contre les circulations d’air froid en provenance de la vallée. Nos sols sont de plus mieux préservés de l’érosion, en réduisant les vitesses d’écoulement des eaux pluviales.

Ainsi le mur du Clos Marey-Monge contribue à conserver la qualité de notre terroir et de nos sept parcelles.

DEUX MILLE ANS DE TERROIR : CHRONOLOGIE

Ier siècle
La culture de la vigne est introduite en France avec la conquête romaine.

IVe siècle
Eumène mentionne le vignoble de la Côte (Pagus Arbrignus) dans son Panégyrique à Constantin en 312, L’histoire viticole de Pommard commence.

À partir du VIIe siècle
Les ordres monastiques, d’abord bénédictins, puis clunisiens (Xe siècle) et cisterciens (XIe siècle), développent les pratiques viticoles et vinicoles.

XIIIe au XVe siècle
Les ducs de Bourgogne accroissent la renommée des vins de Bourgogne dans toute l’Europe.

XVIIIe siècle
Avec la confiscation des biens du clergé et de la noblesse, la Révolution Française permet l’acquisition du vignoble par le peuple. Pour la première fois, les propriétés, dont certains châteaux, sont vendus aux Français.

XXe siècle
En 1936, Pommard devient l’un des premiers villages à obtenir l’Appellation d’Origine Protégée (AOP)

XXIe siècle
Il y a aujourd’hui plus de 3800 domaines viticoles en Bourgogne, dont 60 à Pommard ! Les vins de Pommard sont produits par plus de 187 domaines, contribuant ainsi toujours à la renommée des terroirs de notre village.